Abstrait
Rosuvastatine et néphropathie induite par le contraste dans l'intervention coronarienne percutanée élective : la sous-étude randomisée CLEAR-CIN-PCI
Kleber Bomfim A Martins, Mauricio S de Oliveira et Luiz Alberto MattosContexte : Les statines peuvent réduire le risque de néphropathie induite par le contraste (CIN) chez les patients subissant une intervention coronarienne percutanée (ICP). Cependant, il n'existe aucune donnée indiquant que l'ICP réalisée au même moment que la concentration maximale de statine dans le sang puisse entraîner un bénéfice supplémentaire en termes de protection rénale. Méthodes : Cette étude visait à déterminer si l'ICP réalisée au moment de la concentration maximale de rosuvastatine était associée à une réduction de la CIN à l'hôpital par rapport à la pratique clinique standard. Cet essai clinique prospectif, randomisé, ouvert et non aveugle, monocentrique, a évalué des patients atteints d'une maladie coronarienne stable prenant des statines chroniques et subissant une ICP. Les patients ont été randomisés pour recevoir une dose de charge de rosuvastatine (40 mg dans les 2 à 6 heures précédant l'angioplastie) ou pour la pratique standard (sans dose de charge de rosuvastatine). Le critère d'évaluation principal prédéfini était l'apparition de CIN définie comme une augmentation de la créatinine sérique de {supérieure ou égale à} 0,3 mg/dl dans les 24 heures suivant l'intervention. Néphropathie induite par contraste après angioplastie coronaire par mesure de la créatinine kinase. Cet essai est enregistré auprès de (Creatine Leak After Rosuvastatin in Percutaneous Coronary Intervention [CLEAR-PCI] ; (numéro ClinicalTrials.gov : NCT01968577). (J. Interven Cardiol 2015 ; 28 : 339-347) @ 2015, Wiley Periodicals, Inc. Résultats : Sur les 544 patients de l'essai principal, 528 ont participé à la sous-étude CLEAR-CIN-PCI, et 493 patients (244 dans le groupe rosuvastatine et 249 dans le groupe témoin) ont été analysés. Une CIN est survenue chez 6 patients sur les 244 patients (2,5 %) traités par rosuvastatine contre 9 patients sur les 249 patients (3,6 %) du groupe témoin (risque relatif, 0,80 ; intervalle de confiance [IC] à 95 %, 0,42 à 1,50 ; P = 0,455). Conclusion : Ce résultat ne soutient pas l'initiation de la rosuvastatine avant une ICP élective pour prévenir la CIN chez les patients prenant un traitement chronique par statine.