Abstrait

Empagliflozine chez les patients souffrant d'insuffisance cardiaque et de fraction d'éjection réduite

Naveen Jamwal, SS Tripathi, Malvika Misra

Contexte : Les inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose de type 2 (SGLT2) réduisent le risque d'une première hospitalisation pour insuffisance cardiaque chez les diabétiques de type 2. Mais les données concernant le rôle des inhibiteurs du SGLT2 dans l'ICFEr sont limitées.

Méthodes : Dans cet essai prospectif mené dans un petit centre, nous avons réparti de manière aléatoire 822 patients en classe II, III, NYHA et présentant une fraction d'éjection de 35 % ou moins pour recevoir soit de l'empagliflozine, soit un placebo, en plus d'un traitement médical optimal. Le critère d'évaluation principal était un composite d'aggravation de l'insuffisance cardiaque ou de décès cardiovasculaire.

Résultats : Sur une période de 24 mois, le critère d'évaluation principal s'est produit chez 61 des 411 patients (14,8 %) du groupe empagliflozine et chez 94 des 411 patients (22,9 %) du groupe placebo (rapport de risque, 0,65 ; intervalle de confiance [IC] à 95 %, 0,48 à 0,87 ; p 0,003). Parmi les patients recevant de l'empagliflozine, 40 (9,7 %) ont été hospitalisés pour insuffisance cardiaque, contre 60 patients (14,6 %) recevant le placebo (rapport de risque, 0,67 ; IC à 95 %, 0,46 à 0,97). Des décès cardiovasculaires sont survenus chez 19 patients (4,6 %) ayant reçu de l'empagliflozine et chez 26 patients (6,3 %) ayant reçu le placebo (rapport de risque, 0,73 ; IC à 95 %, 0,41 à 1,30). Au total, 36 patients (8,75 %) du groupe empagliflozine et 49 patients (11,9 %) du groupe placebo sont décédés de toute cause (rapport de risque, 0,97 ; IC à 95 %, 0,97 à 1,30).

Conclusion : Chez les patients présentant une insuffisance cardiaque et une fraction d’éjection réduite, le risque de décès cardiovasculaire et d’insuffisance cardiaque est plus faible chez ceux ayant reçu de l’empagliflozine par rapport au placebo, quel que soit leur statut diabétique.

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