Abstrait
Avantages et limites du remplacement valvulaire aortique par voie transcathéter par rapport au remplacement chirurgical de la valve aortique
Jaspreet Kaur, Alexander BykersmaContexte : Le remplacement chirurgical de la valve aortique (RVA) est le traitement de référence pour la sténose aortique sévère. Cependant, l'âge avancé et les comorbidités interférentes associées à des risques périopératoires accrus font souvent des patients de mauvais candidats à la chirurgie, ce qui nécessite l'essor de l'approche moins invasive du remplacement valvulaire aortique par cathéter (RVA). Avec l'émergence de nouvelles preuves, nous avons examiné la littérature comparant les avantages et les inconvénients du RVA et du RVA chez les patients présentant différents risques chirurgicaux.
Méthodes : Une recherche documentaire des articles en langue anglaise publiés entre janvier 2009 et juin 2020 a été réalisée dans Ovid MEDLINE, PubMed, up-to-date et Scopus. Nous avons utilisé les rubriques de recherche suivantes dans différentes combinaisons : sténose aortique ; remplacement valvulaire aortique ; remplacement valvulaire aortique transcathéter ; TAVR ; SAVR ; remplacement valvulaire chirurgical ; risque élevé ; risque intermédiaire ; et risque faible.
Résultats : Dans la méta-analyse, le TAVR est meilleur ou non inférieur au SAVR chez les patients inopérables, à haut risque et intermédiaires en comparant la mortalité, la réhospitalisation, l'invalidité grave et le contrôle des symptômes. Ces résultats sont restés cohérents pendant le suivi à 1 an et 5 ans. Les preuves comparant le TAVR et le SAVR chez les patients à faible risque sont limitées, cependant des essais précurseurs émergents montrent que le TAVR a des taux inférieurs de décès toutes causes confondues et de réhospitalisation après 1 an (8,5 % contre 15,1 %). Dans toutes les cohortes, le TAVR présente un risque significativement plus faible d'hémorragie majeure mais augmente le risque d'événements vasculaires majeurs, de fuites paravalvulaires et d'implantation de stimulateur cardiaque par rapport au SAVR.
Conclusion : Le TAVR a permis de proposer une alternative mini-invasive aux patients présentant des risques opératoires et périopératoires importants associés au remplacement chirurgical. Bien qu'il s'agisse d'une option de traitement supérieure au SAVR chez les patients à risque élevé et intermédiaire, le choix final reste individuel. Des recherches supplémentaires sont nécessaires dans les cohortes à faible risque, bien que des données émergentes indiquent un résultat probablement favorable pour le TAVR.